vendredi 9 janvier 2015

Thailande: Pai - Tak

Article publié par Léo

Je quitte Pai sans avoir dormi une seule seconde, les joyeux fêtards s'en sont donnés à coeur joie toute la nuit, chantant d'abord, puis tenant à voix haute des théories vaseuses. A 3h00 du matin, n'y tenant plus, je m'extirpe de la tente et m'installe à l'écart pour lire un bouquin. J'assiste atterrée à un véritable défilé. Les jeunes éméchés sortent les uns après les autres de leur dortoir de bamboo, titubent sur quelques dizaines de mètres et vomissent lamentablement: moyenne d'un vomisseur tous les quarts d'heure jusqu'à 6h00 du mat'! Certains se recouchant ça et là en plein air, ceux dont l'humour n'a pas encore totalement disparut, tentent de s'allonger dans des hamacs... et s'étalent par terre bien entendu, les derniers braillent des "Good Night" pâteux mais sonores avant de s'en retourner au lit. Comme dans la chanson, ils sont " Young and wild and free"!!! J'espère simplement que  leur séjour à l'autre bout du Monde de leur laisse pas qu'un goût acide dans la bouche, une voile sur les yeux et de la buée dans l'esprit.

Thailande peu apres Paiu: Au sommet du col ou il faut pousser!

C'est donc fatiguée mais sans regrets que je reprends le guidon dans les montagnes en direction de l'Est. La route suit la pente, droit devant, peu importe les obstacles se trouvant sur son passage. D'abord vallonnée, elle se fait carrément raide à l'approche d'un col qui s'ouvre sur un magnifique paysage de jungle montagneuse tous azimuts. Pour la première fois sur route goudronnée, je me vois contrainte de pousser le chargement sur quelques centaines de mètres tant le pourcentage est élevé. Mon arrivée au sommet est ovationnée par un groupe  de touristes thais du Sud. Ne me laissant même pas reprendre mon souffle, chacun veut sa photo avec cavalier et monture. Après m'être prêtée au jeu quelques temps, je trouve refuge auprès de Jeff et Sébastien, deux artisans français du Sud qui m'offrent un immense café glacé, merci les gars! Quel réconfort!

La star du col, c'est moi (et pas Nanette Manoir! NA!)


Thailande, aux environ de Pai: Campelement splendide!


Le campement du soir est idyllique, baignade à la rivière et couchage sur le sable d'une plage féerique. Le lendemain, au terme d'un descente somptueuse, je tombe nez a nez avec un panneau indiquant: "Welcome to our Vipassanan Meditation Centre, tunr right". Mon guidon prend à droite. Je me dis que peut-être, il me serait possible de participer aux méditations de fin de journée, camper dans les environs du centre et reprendre la route le matin suivant. J'explique à la Nonne en charge des enregistrements que je ne suis inscrite à aucun session, cela ne semble pas causer de trouble et, a ma grande surprise, on m'accueille à Tam Wua tout naturellement. Il suffit d'apposer mon nom dans un registre et je me vois conduite à un bungalow privatif, prêter des habits blancs (les méditants doivent se vêtir ainsi), une natte de couchage, une natte de méditation, quelques cousins et une couverture, bien utile pour s'emmailloter pendant les séances des fraîches matinées: "restez autant que vous voulez".
Comme tout centre Vipassana, le monastère fonctionne sur donation et volontariat, aucun payement n'est requis pour le logement, la nourriture, les enseignements, ni l'entretien. Le programme ici est très libre en comparaison avec ma première expérience au sein du Dhamma. Les règles sont similaires, il faut les suivre ou s'en aller, Cependant, il y a peu ou pas de garde fou, c'est donc à chacun de faire la démarche de s'y astreindre en ne comptant que sur sa volonté personnelle. Par exemple, on ne me demande pas de déposer ni nourriture, ni matériel de divertissement (livres, stylo, papier, radio, ordinateur...), ni produits addictogènes (cigarettes). Ils sont donc accessibles à tout instant dans mon bungalow. Ne pas manger après midi sera un vrais challenge pour moi car les récentes étapes de montagnes ont creusé mon appétit. Ces libertés renforcent ma fierté de ne pas avoir succombé. De plus, la planification des journées octroie beaucoup de "temps libre", lors desquels, il est demandé de pratiquer individuellement, de prendre soin de son hygiène domestique, ou d'effectuer de menus travaux pour la communauté (vaisselle, balayage, ramassage de feuilles mortes, aide en cuisine...). Sans surveillance ni stimulation extérieure, il est aisé de se laisser aller à des  temps de paresse, à l'attrait du divertissement (lire n'est pas défendu, une bibliothèque est même à disposition). Non, l'objectif est d'accomplir chaque actes en toute conscience, en étant 100% présent à ce que l'on est entrain d'accomplir, en canalisant son esprit vers le Présent, l'obligeant à ne pas partir en divagations. Un vrai défit personnel qui permet d'observer et d'évaluer ses capacités individuelles.
Ces latitudes offertes me font réfléchir à une question très importante: Quelles sont nos motivation à accomplir les choses? Dans mon cas, je réalise un besoin profond de reconnaissance et de valorisation. Cependant, j'entrevois ici que les taches ne sont en réalité qu'un éternel recommencement, sans véritable utilité profonde, un outil, un moyen d'observer sa capacité à Être dans l'instant Présent, complètement, entièrement, sans que l'esprit n'élucubre des milliers de questionnements, n'interroge les fins et les moyens, les tenants et les aboutissants, n'élabore des stratégies de rentabilisation... En un mot, sans que l'esprit ne cherche à se divertir de l'Action Présente. Apprentissage magnifique!
Nous sommes entre 30 et 60 méditants, des moines nous donnent l'enseignement à raison de 3h00 le matin et 3h00 l'après-midi. Les méditations s'effectuent en marchant, assis ou couchés. La consigne est  toujours la même: concentrer l'esprit sur la réalité tangible du souffle, les sensations du corps; prendre conscience de l'impermanence et laisser passer les éléments habituellement envahissants (pensées, émotions, sensations...) à travers leur conscientisation et compréhension qu'ils ne sont en réalité pas constitutif du Soi. Ce travail est à appliquer en permanence, difficile lors des repas car le silence n'est pas requis et certains méditants utilisent ce moment pour socialiser. J'arbore un badge précisant que je pratique en silence et la plupart du temps, on ne m'adresse pas la parole, mais les sources de distraction sont nombreuses.
Avant de manger, nous participons à des cérémonies qui comportent, entre autre, l'aumône de nourriture aux moines-enseignants. C'est une tradition bouddhique qui veut que les bonzes n'ont pas le droit de cuisiner et se contentent donc pour s'alimenter, des offrandes faites par les fidèles. Le soir, une séance de chants encense Bouddha et des enseignements du Dhamma. Celle-ci ne me convient que très moyennement, trop de dévotion à mon goût. Ces litanies mettent ma laïcité à l'épreuve. Je reste silencieuse en méditation, écoutant les sons (paroles incompréhensibles car en langage inconnus, mais on a une traduction, on sait donc le sens du chant), sans me laisser aller à l'agacement, sans y apposer de jugement de valeur. Aucune considération mentale, c'est bien cela la méditation, non?


Monastere de Tam Wua juste aveant l'offrande aux moines


Au matin du 24 décembre, je quitte le Centre afin de rallier Mae Hong Son et me connecter à internet pour souhaiter un Joyeux Noël à ma famille. Toutes les bonnes habitudes prises au sein du Dhamma ne m'empêcheront pas de m'offrir un bon apéro de Noël que je savoure en communiquant par skype avec mes proches. Le désert ultra calorique (milk shake café tellement crémeux que la paille tient droite en son centre) est engloutis bien après midi (heure locale et Suisse), puisque nous ferons pratiquement nuit blanche! Quel régal de partager ce moment avec ma famille, leur présence est le plus beau des cadeaux de Noël que je pouvais souhaiter. Ils m'offrent une place à table devant l'entrée somptueuse préparée par ma mère, me font découvrir la super déco de Noël, hyper moderne cette année, on me tend moulte coupes de champagne pour faire "Santé!" et chacun défile devant l'écran pour me donner des nouvelles et s'enquérir de moi. La distance et le temps me fait réaliser en profondeur à quel point je fais partie d'une Famille en Or, si dévouée, soutenante, aimante: MERCI!


Thaialnde: Temple de Mea Hong Sond au couche du soleil

A Mae Hong Son les festivités vont bon train, on ne fête pas Noël. "Small World Festival" a pour but d'offrir des bourses et autre équipement aux écoles villageoises des environs. Les enfants ont préparé des prestations de musiques et de denses, qu'ils présentent sur scène. Un marché culturel propose aussi des spécialités culinaires et de l'artisanat traditionnel. Ces réjouissances ne suffisent pas à me sortir d'un coup de bluse post-nativité (Merci JD pour ton coup de pouce!). Il faut faire tourner des roues, reprendre la route, aller de l'avant et voir quelles surprises le chemin me réserve.


Thailande, Mae Hong Son: Je profite de la pause pour faire quelques reparations.


La demesure des arbres de cette jungle thailandaise

Durant les deux premiers jours, la déclinivité n'est pas trop abrupte et je rencontre le premier cyclo assez fou pour parcourir ce tracé montagneux, l'occasion de partager un repas et de découvrir les "granitas" locaux aux goûts très exotique. Je me sens à présent à l'aise en ce qui concerne les campements et ne suis pas aussi pointilleuse sur le choix des emplacements. La Thailande est parfaitement sécure. Une des plus belle étape de mon parcours se déroule aux alentours de Mae Sariang, descendant d'abord à travers une végétation plus que luxuriante, puis atteignant une plaine cultivée et plantée de haut cocotiers, de bananiers et semée de cahutes sur pilotis aux toits de feuilles "d'arbres qui font peur" car quand elles tombent la nuit, elles font un bruit peu rassurant. C'est enchanteur.
Puis commence une montée dont j'ai le sentiment de ne jamais voir le bout. C'est raide, c'est long, c'est dure... et aucun village à l'horizon pour prendre de l'eau ou m'arrêter. Je fais signe à une voiture, montrant mes bouteilles vides. L'habitacle est occupé par un occidental, sa femme Thaie et une ribambelle d'enfants. Ils me donnent volontiers de l'eau fraîche et insistent pour que j'embarque vélo et bagage. Les environs sont peu sures, on longe ici la frontière Birmane et les hommes venus de là-bas pourraient représenter un danger. Je réfléchis un moment, puis refuse leur offre, au premier village que je rencontrerais, je camperais aux environs des maisons. Et il apparaît bientôt, j'installe mon camp à la nuit tombante près des champs en terrasse. Un homme en guenille approche, il s'inquiète de ma provenance, ma direction et me demande si j'ai de quoi manger, semble concerné par le fait que je soi seule. Oui, vraiment dangereux les habitants de la région... Tant et si bien que parfois, je me dis que plus on ne répète que c'est dangereux, plus j'ai envie de rendre visite au lieu. Dans une certaine mesure s'entend, il ne s'agit pas d'être inconscient, il s'agit au contraire, d'être pondéré. L'histoire se répète... inlassablement... l'étranger est toujours source de méfiance, désigné dangereux, étiqueté et craint! Cependant, l'étranger ici, avant tout, c'est moi, et pourtant, l'on m'offre bienveillance, hospitalité et humanité. J'essaie à mon tour de donner cela en retour et espère de tout mon coeur que ce faisant, je participe sans prétention, à gommer la méfiance, l'incompréhension, les  à priori suspicieux et souvent erronés entre les clans.


Thaialnde: La plaine peu pares Mea Sariang


Au matin pres du camps, les villageois enreprennent les travaix des champs


La culture Thaie est connue pour son caractère  modéré, les individus ne se laissent pas emporter par l'émotion, agissent sans impulsivité. Pourtant, une partie de la population doit faire exception et je soupçonne ces gens là de tous embrasser une carrière d'ingénieur civile. Oui, ceux-ci n'ont aucune demi-mesure et déchargent sans vergogne leur trop plein émotionnel dans leur art.  La route attaque de front les pentes les plus raides et le revêtement est laissé à l'abandon. A plusieurs reprises, je dois pousser le chargement, s'il en est ainsi sur les quelques 200 kilomètres qui me séparent encore de Mea Sot, je n'y arriverai jamais. Je commence à me demander dans quelle guêpier je me suis aventurée. J'adopte une tactique peu utilisée jusque là et commence à me coucher sur le guidon en fin de pente afin de prendre de la vitesse et gagner quelques centaines de mètres sur la remontée qui suit immanquablement.
Dans l'une des descente rapide, je perçois un cliquetis inhabituelle et avant que je n'aies pu en repérer la provenance, sort de l'ombre rien de moins qu'un éléphant accompagné de son cornac. Il est harnaché pour les travaux de débardage. Vision incongrue, inattendue, surnaturelle, quel cadeau!
L'asphalte est finalement réapparu et après un xième col, une longue descente m'amène droit vers Tha Yan Song. Je plonge vers des montagnes en forme de pain de sucre surplombant la jungle luxuriante. Les villages sont magnifiques, des places et chemins en terre battue autour de maisons de bois sur pilotis entourées de jardinets. Les enfants jouent, on me sourit à tour de bras. Ces bourgs semblent enfouis dans la végétation, on ne distingue parfois que les toits de feuilles sèches en dessous des cocotiers haut perchés. Cette Thailande est à mille lieu des clichés habituels: plages de sable blanc de Pataya, plongée sous-marine, lady boy de Bangkok, hôtels all inclusive et cocktails, prostitution de Puket, vie nocturne et autre ping-pong show... C'est la campagne, vivant au rythme du soleil, s'organisant autour des travaux agricoles, une vie simple et rude, douce et laborieuse. J'adore cette authenticité, j'aime cette atmosphère, je me régale à observer.


Ca monte!

Thailande, aux alentours de Sop Mae: Village enfoui dans la jundle

Petite echoppe villageoise: celle ou je fais mes courses est environ 10 fois plus petite!



Me carte a menti, les kilométrages inscrits sont erronés et Tha Yan Song se trouve encore à une cinquantaine de kilomètres, poursuivre aujourd'hui n'est pas réaliste. Je m'arrête dans une échoppe lilliputienne, une cage de planches de bois munies d'un frigo dans le  fond. Des poutres et des piliers pendouillent à des clous, divers produits en sachet, des snack pour la plupart. J'achète un paquet de chips locales et une bière Chang (Eléphant). Ce soit, je dérogerai à ma règle et boirai une mousse fraîche au campement. C'est Nouvel An tout de même! J'ai repéré un coin idyllique, sous les cocotiers, une arrivée d'eau toute proche m'offrira une douche dans économie de liquide. Avec empressement, je monte la camp, impatiente de profiter de l'apéro qui m'attend, et crac... un des arceau de la tente cède, quelle plaie. Une demi-heure de réparation bancale, à la débrouille avec du scotch. A la recherche de mon matelas, j'ouvre mes sacoches, et recrac... la ficelle qui maintiens la fermeture me reste dans les mains. Une autre demi-heure de couture et de réparation à l'aide d'une épingle à nourrisse. La Chang est toujours fraîche et gorgées après gorgées, je répète ma leçon: "l'empressement est source d'ennui. Ne pas être concentré provoque des accidents. Essayer de gagner du temps. c'est en perdre! Pourquoi diable lutte-t-on en permanence avec le temps? Comme s'il était un ennemis à combattre. Ne ferrions nous pas mieux, de se positionner à ses cotés, lui donner la main et marcher calmement de concert avec lui? ". Le repas de Nouvel An était prévu de longue date, je réservais dans mes besaces une boite de sauce au fromage, ainsi que des pâtes à l'aspect occidental (la texture n'y est pas, mais le goût reste potable). Sans lésiner, je m'en concocte une telle quantité qu'il faut littéralement que je m'adosse à un arbre pour finir mon assiette. Impossible de prendre le dessert prévu, je me traîne jusqu'à la tente et m'en dore le ventre bombé (il est 7h30 du soir!!!). A minuit, je mets le nez dehors pour observer les feux d'artifice qui pétaradent à tout va. Peine perdue, les fourmis ont, sans appelle, colonisé les lieux et même se tenir debout est impensable. Elles grimpent des pieds aux mollets puis le long des cuisses, mécontentes de la visite, elle mordent sans préavis. Le passage à l'an 2015, sera donc un réveillon sonore uniquement! Il est 8h00 quand je me réveille, l'année est passée depuis 2 heures en Europe, une pensée pour chaque membres de la famille, chaque ami: Bonne Année!!!

Je n'ai pas mangé  de fromage depuis aout 2014, imaginez mon exitation!


Un petit remontant au marché de Tha Yan Song: Boisson glacée au miel et au pus de citron vert, un délice!

Encore 2 jours passés à suivre la rivière Thaungyin. Les "pains de sucre" lentement disparaissent derrière moi. Rappelle troublant à la réalité du monde: un camp de réfugiés birmans.  Rien à voir avec un taudis de bâches et autre tôles ondulées. Les habitations sont certes moins bien agencées que celles des villages précédemment cités, mis leur architecture est similaire, seul leur nombre impressionnant qui envahissent toutes les collines depuis la route jusqu'aux falaises et les fils barbelés qui ferment le camps, dénotent la différence. De petits jardinets sont cultivés ça et là, j'aperçois des écoles, des centres sociaux, ce que je crois être un café internet et des cellules de soins, des Mosquées, des Églises, des Temples bouddhistes, un centre de distribution alimentaire, des terrains de jeu, des marchés, des épiceries... La vie semble bien organisée ici, les gens y être installés depuis un bon bout de temps. Des sachets en plastique remplis d'eau pendent en grande quantité à des tringles de bamboo sous les maisons, toujours surélevées, grâce aux rayons UV, elle est rendue potable. Je suis surprise qu'il n'y ait pas d'autre source d'eau pure à disposition. Tout semble calme et vivant, malgré le mélange ethnique. Les portes des points d'entrées-sortie du camps sont certes gardées, mais pas fermées. J'aperçois quelques hommes sortir du bois leur cueillette de fruits à la main, une femme promène une petite fille en robe de princesse rose avec des brillants le long de la barrière, un groupe de garçons courent munis de battons derrière un pneu en équilibre, un homme en djellabas attend son paquet de nourriture... On m'a confié que l'an prochain, une élection libre allait être organisée au Myamar, si leur candidat est élu démocratiquement, ces gens devraient rentrer. En attendant, la vie s'écoule au camp qui s'étend sur plus de 10 kilomètres le long de la route. 


Thailande, Tha Yan Song: Maions typique

Thailande, peu apres Mea Ramat, dans les montagnes pour rejoindre la plaine centrale

Encore une folle montée jusqu'au parc national de Khunpawor dont l'entrée m'est gracieusement accordée pour une raison inconnue. Une matinée est consacrée à une balade au creux de la jungle jusqu'à des chutes d'eau nichées à l'abri des regards Être seule au milieu de cette végétation sans mesure, si abondante, déraisonnées est un vrai cadeau. On se sent tout petit face à la puissance de la Nature.

Camping au Parc National de Khunpawor: mes voisines de camps m'offre du sticky rice a la noix de coco, cuit dans des  tiges de bamboos.

La dernière nuit dans les montagnes se passera près d'une "Police Boixe", ces check points séparés les uns des autres de quelques dizaines de kilomètres tout au plus. Souvent on y trouve des WC, parfois même des douches, il est toujours possible de s' y ravitailler en eau, même glacée parfois. Les policemen y sont éminemment serviables et se donnent du mal pour répondre en anglais à chacune de mes questions à propos de l'itinéraire. Ce soir, j'ai même droit à un café au charbon de bois. La lune est maintenant pleine et les étoiles sont moins visibles que de coutume. Les ciels purs de ces montagnes vont me manquer. La boule rouge ne fait que s'extirper des montagnes quand je dévale la pente vers Tak. Changement de décors, ici tout semble sec, aride presque, les arbres sont bien plus bas et leur feuillage teinté de rouge et d'orange, comme une foret automnale, étrange. Par contre, une fois la plain centrale atteinte, c'est l'explosion de vert, il irradie des rizières fraîchement plantées entrecoupées de cocotiers jaillissant vers le ciel sur leur tronc mincollets, quel contraste, quel paysages... J'en prends plein les yeux.

Thaialnde, aux alentours de Tak: les rizieres de la plaine centrale

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