jeudi 4 décembre 2014

Laos: Boten - Houayxai (Hou ayxai)


Article redigé par Léo:

L'obtention de visas au poste frontière laotien n'est qu'une formalité. 10 minutes et 37 dollars suffisent. Heureusement, moi qui suis habituellement "en charge" des démarches administratives, me trouve ici "hors service". Tout se passe comme dans un rêve, je suis le mouvement, on tamponne mon passeport, je suis au Laos. La route qui va de Boten à Luangnmtha est plantée de bornes kilométriques, en forme de petites pierres tombales, en béton, peintes de blanc. Suivant les stèles mortuaires de mon chemin de croix, je n'aspire qu'au repos "éternel". Chaque montée est un calvaire, un supplice qui ne s'atténue que peu dans les descentes. je serre les dents, fronce les yeux, me ferme au Monde, contiens l'explosion, combats l'implosion, soutenue seulement par l'idée fixe de Luangnamtha, que j'entrevois comme ma planche de salut.


Laos, de Boten à Lungnamtha: Ça dépasse les bornes...


La bourgade est charmante, il fait beau, le soleil brille. Philippe, cyclo brésilien plein enthousiasme nous accueille. La "beckery" de la rue principale offre des baguettes de pain frais. Ça m'est égal, je veux juste trouver un coin ou échouer, fermer la porte et qu'on me laisse en Paix. 

Sur les conseils avisés de Stephi et Tom, packpackers allemands rencontrés une premiers fois en Chine, je m'installe dans un bungalow paradisiaque un peu à l'écart du "centre ville". Jean-Da et moi avons décidé de nous offrir un peu d'espace et de temps pour digérer la rupture, prendre du recule et s'éclaircir les idées, afin de réfléchir aussi à quelle suite donner au voyage.

Les journées s'écoulent face aux étangs à poissons. depuis le balcon de ma hutte de bamboo, lisant et buvant du café, j'observe le manège quotidien des gardiens des étangs. Par intermittence, des poissons sautent hors de l'eau, les poules et les oies picorent, caquettent et se promènent aux alentours; caché derrière un écran végétal, un marcassin pousse des cris stridents à l'heure des tétées; un gecko installé entre les cloisons de ma case, cossasse. La femme de chambre chante d'un voix d'ange tous les matins et m'apporte des draps de lin brodés, qui sentent bon la lessive. Au passage des écoliers en fille indienne, les chiens jappent, de l'école émanent tantôt des cris suraigus de jeux, des récitations consciencieuses, le discours d'un directeur dans un microphone; sous les bananiers, dans un tapis de plantes grasses, un chat roux chasse des rongeurs et une troupe de dindons se dandine. Vient la nuit, une lune ronde, généreuse et dorée s'extirpe des collines, les lampes-torches des chasseurs de grenouilles s'allument. La matin, ce sont les oiseaux qui s'éparpillent dans les airs à l'approche de jeunes gens armés de catapultes. Le jardin où butinent les papillons, offre quelques fruits exotiques délicieux. En embuscade, j'observe la Vie à  distance.


Luangmantha: un bungalow paradisiaque

Les fruits du jardin se retrouvent aussi au Marché du matin à  Lungmantha, Laos


Blaise Hofmann, auteur de pièces de théâtre et écrivain suisse est seul face aux Dents du Midi. Il a signé pour une saison d'éstive dans les Alpes suisses et 1000 brebis lui enseignent jour après jour le métier de berger. Après plusieurs mois de solitude, à la case de l'Ortier, tourmenté par la rudesse du climat et le troupeau peu coopératif, il écrit: "Une page se tourne. Assis, seul, j'ai descendu cul sec une première poire dans un verre d'un décilitre et demi (...). La seconde rasade de poire réveille et renforce une intuition qui me titille depuis longtemps. La valorisation sociale de toute expérience égoïste, de tout ce qui est précaire, extrême, marginal. La mis au ban du quotidien, Alors que le quotidien, justement est l'assomption héroïque d'un défi. Le seul vrai défi. L'entreprise coûte l'amour. On se rattrape sur l'orgueil.".
Il est temps de se changer les idées...


Langmantha est un bourg touristique, rencontrer d'autre voyageurs est aisé. Will, mon voisin de chambre est un homme d'une gentillesse sans borne, sa connaissance de l'Asie, où il vit depuis plus de 25 ans, alimente nos conversations passionnantes. Il est biologiste oeuvrant pour une ONG, il me présente à ses collègues. Les informations glanées en leur compagnie me renseignent sur la topographie du pays, ainsi que les risques éventuels quant aux animaux de la foret: "le plus grand danger ici, ce sont les moustiques, mais maintenant, c'est la saison sèche, donc pas d'inquiétudes". Parler avec eux apaise quelque peu la terreur que j'éprouve par moment quand je me projette campant seule dans la nature laotienne. Frenzee vit à Langmantha depuis plus d'un an, ses conseils m'éclairent à propos des attitudes à adopter afin de ne pas choquer la population locale et éviter les concupiscences masculines. A ce propos, tout le monde se veut rassurant, les laotiens semblent plutôt respectueux de la gentes féminine et pacifiques. Haike, elle, voyage seule à vélo depuis un an et demi, elle a pédalé depuis l'Allemagne. Partageant généreusement son expérience, elle m'initie aux "trucs et astuces" en tant que "solo female traveler", ou comment assurer sa propre sécurité tout en étant ouverte à la rencontre et à l'environnement? "En voyageant seule ont fait plus facilement l'effort d'aller au contact des populations locales... et puis, ont a tout le loisir d'être entièrement présente à l'environnement. Peut-être ainsi, on tire un plus grand profit de son voyage. Et en tant que femme seule, on réalise à quel point le monde entier nous veut du bien. Tout le monde veut nous protéger car la plupart du temps, c'est incroyable pour eux que nous voyagions par nous-même". Merci Heike! Le hasard me fait aussi rencontrer Virginie et Camille dont les ennuis mécaniques me donnent l'occasion d'emmagasiner, par leur entremise, un petit béaba en réparation de vélo. D'autres cyclos, tels que Eric et Amaya stimulent les ambitions en racontant leur 8 années sur les routes. Stephi et Tom n'en sont pas à leur premier périple en Asie du Sud Est. leur enthousiasme quant à cette région du monde, me convaincs qu'ici, je suis au "bon" endroit pour un "nouveau départ" à la Découverte du Monde. 


Petit déjeuner au marche du matin avec les gastronomes Virgine et Camille : des sucreries un peu British!


Au marché du matin, j'explore les étales de nourriture inconnue: fleurs de bananier, bâtons plein d'épines dont la chaire a le goût t'asperge, fruits-Dragon, papayes gigantesques, citrons verts, pomélos géants, mini-bananes vertes, fruit-Étoile, escargots, écureuils et rats grillés, larves et criquets, oiseaux multicolores vendus en brochettes, coqs de foret, poissons de toutes sortes et anguilles, gélatine d'amidon de riz, colorée et saupoudrée de noix de coco râpée, riz noir au lait de coco agrémenté de cubes de courge, flans de lait de soja, beignets frits de pâte de riz, champignons d'allure préhistorique, pouces de bamboo et de soja, racines de gingembre, épices diverses et tabac local. Ici, la laitue, ainsi que d'autres plantes aromatiques (menthe, citronnelle...) se mangent en crudité et je me régale de salades composées. C'est un lieu féminin, les vendeuses font la sieste affalées sur les sacs de leur étale dans l'après-midi. Les acheteuses vont et viennent, portant leur enfant en bandoulière dans un châle de tissus. Certaines, pour la plupart cette venues des villages, sont vêtues d'une jupe droite faite d'un simple pan de tissus sans couture, et portent les coiffures traditionnelles de leur groupe ethnique. 


Laos, Luangmantha: Marché du matin

Laos, Luangmantha: Marché du matin


Au marché du soir, les occidentaux abondent. Il s'agit en réalité d'une place aménagée de tables, bordées de stands de nourriture. Le sticky-rice (riz collant cuit à la vapeur) devient le plat quotidien accompagnés de légumes émincés, huilés et épicés. Les soupes de nouilles persillées sont aussi délicieuses. Je socialise, chaque voyageur raconte son parcours, ses aventures, ses projets. C'est dynamique, réjouissant, stimulant. Ensemble on se sent aventureux, fiers et épanouis. Les échanges de livres s'organisent avec les francophones, les "Bières-Lao" se partagent, les bonnes adresses se transmettent, je me vois même offrir à de multiples reprises des cartes routières...        

Laos, Luangmantha,Marché du soir: on fête mon anniversaire!

« Les hommes n'ayant pu guérir la mort, la misère, l'ignorance, ils se sont avisés pour se rendre heureux, de n'y point penser » (Pascal: Les Pensées). Seulement, le divertissent, comme le Lawo-Lawo (alcool local), on fini par s'y accoutumer, et l'effet désiré fane rapidement. Les idées sombres me rattrapent. Retour à la "case départ", face aux étangs .

Mise en perspective, prise de conscience, remises en cause, mélancolie, amertume, regrets, remords... Je me lamente, je me maudis. Les émotions m'envahissent, je laisse faire, me terre dans ma cabane, l'orage passe....puis revient à la charge. Je laisse faire, il faut que ça sorte. L'univers protecteur du bungalow m'autorise tous les extrêmes sans me mettre en danger. J'en profite, invitant même parfois, les sentiments à prendre le pouvoir. 

Laos, Luangmantha (vue depuis le Bungalow): La pluie et le beau temps...

Que faire à présent? Jean-Da et moi dialoguons en nous préservant autant que faire ce peut du conflit. Notre affection mutuelle, renforcée par les souvenirs, les temps partagés, les lieux découverts ensemble, le vécu commun nous aident à faire preuve de raison, nous inspire respect et bienveillance l'un envers l'autre. De longues conversations solitaires ou en tète à tète, nous mènent à la décision d'emprunter à présent des chemins différents. Il faut donc faire le deuil de l'un de mes plus précieux biens : la protection de mon partenaire de route, mon coéquipier. Le scénario se répète: Mise en perspective, prise de conscience, remises en cause, mélancolie, amertume, regrets, remords... piques d'émotions... replis dans mon refuge sécurisant, dans ma bulle de solitude.. besoin de Temps, surtout, de Temps.
" Souviens-toi que le temps est un joueur avide qui gagne sans tricher, à tout coup, c'est loi" . (Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Spleen et Idéal: L'Horloge).


Nous tombons d'accord sur le projet suivant: Indépendamment, nous nous dirigerons vers le poste frontière le plus au Nord du pays et passerons le Mekong, entrerons en territoire inconnu, puis, nous nous retrouverons dans la ville de Chiang Kong en Thailande. Là, nous ferons le point. S'accorder un temps de bilan de ces quelques 200 km en solitaire, nous assurer mutuellement que l'autre se sent capable, rassuré et en pleine possession de ses moyens avant de poursuivre plus avant "l'Aventure en Solitaire", nous a semblé à propos, responsable... évident.

Pour préparer cette étape-teste, nous consacrons plusieurs après-midis à nous repartir le matériel dont chacun de nous aura maintenant besoin. Quelques achats au marché et dans les boutiques de Langnamtha sont aussi nécessaires. Nous les parcourons ensemble, nous entraidant dans la démarche. Pas de doute, nous sommes bon partenaires! Cela s'avère tout de même délicat car plus qu'un partage matériel, c'est bien une étape de plus dans le processus de distanciation qui est en cours. La mise en pratique du détachement ravive les peines, les doutes, les peurs!


Merci aux amis voyageurs ou sédentaires, ainsi qu'a ma famille. Vos mails et messages de soutien sont une pierre angulaire sur laquelle m'appuyer dans ces temps troublés. 


"Que fait un troupeau lorsqu'il est formé? Il se déforme. il faut le reformer. (...) Naïf, un brin rêveur, je croyais à la structure innée du troupeau. Elle ne l'est pas. Dans un sens, c'est rassurant. Dans l'autre, beaucoup de travail" (Blaise Hofmann, L'Estive). 
Rien n'est stable. En permanence, tout se transforme. Ce n'est ni "bien", ni "mal", c'est ainsi. Lutter contre la constance du changement, c'est courir à sa perte. La Colère claque les portes ouvertes sur le Destin, la Peur asphyxie le Pouvoir Personnel, la Tristesse méprise la Vie, le Dégoût étouffe l'Amour.
La Terre est une toupie dans l'univers lancée au rythme des saisons, la lune ne cesse de décrire des ellipses autour de cette planète bleue qui écume ses années à contourner le soleil. Tout est question de Cycle!!! Alors à Vélo!!! Que les routes tournent... à la Découverte du Monde... et de Moi-Même!



On the road again...


Le premier jour est atroce, tout n'est que désolation. Difficile de concevoir que je me trouve effectivement seule, un coup de pédale après l'autre, laissée au coeur du Laos, au fin fond du Monde. Je crois halluciner, me pince, c'est un songe, je vais me réveiller. Cette idée tour à tour me déconcerte et me révolte. A 13h00, ayant déjà parcouru une trentaine de kilomètres, une longue pose repas sous un soleil de plomb ne sera faite que d'ennui et de sanglots lamentables. 

"Les objets trouvaient le moyen de s'attacher à notre âme et de lui dicter sa conduite" (Bruce Chatwin, Le Chant des pistes).
Je réalise à quel point j'ai été paresseuse, insouciante et passive. A quel point, jusque là, je m'en étais remise à mon partenaire pour s'acquitter des taches quotidiennes, pour prendre les décisions nécessaires, pour offrir réconfort et sécurité, pour déverser les impressions et émotions personnelles, pour élaborer les projets, pour partager les considérations des découverts... L'Alter Ego me manque, l'isolement me pèse, comment concevoir le parcours sans partage?

Au milieu de l'après-midi, il est déjà temps d'établir le camp, trouver de l'eau, évaluer l'opportunité d'un lieu, monter la tente et le couchage, filtrer de l'eau, préparer le repas, se laver... et trouver ses marques dans l'espace, l'écoulement du temps et le silence.
Somme toute, les actes concrets ne sont pas si pesants. C'est agréable d'agir selon son propre rythme. Techniquement, je ne rencontre aucune difficulté et considère m'en tirer plutôt bien. Seulement voilà, cela semble bien vide. A 18h00, le soleil est couché, au lit.

18h00: couché du soleil, tout le monde au lit!

Je crois qu'il pleut, reste sous tente, écoute. N'ai-je pas déjà suffisamment de "nouveau" paramètres à gérer, sans que le mauvais temps s'en mêle? Je mets le nez dehors, le ciel est bleu. Seulement, l'humidité de la nuit ruisselle partout, sur les parois de tissus, le long des troncs d'Eveas, sur les feuilles de Bananiers qui raisonnent lourdement. En routes dans les collines ponctuées de montées abruptes, bien que courtes, et de descentes toutes aussi raides. Mon bagage me semble lourd, j'emporte avec moi "tout un fatras qui ne servira pas" (Henris Dès). Les chansons de mon enfance me reviennent en tête. Me voilà encore plus chargée après une paisible et instructive rencontre avec Robert, un cyclo solitaire venu d'Aurtiche, qui me lègue sa radio solaire, comme compagnonne pour les moments où la solitude s'emplit d'amertume. 

Les villages séparés de quelques kilomètres s'enchaînent, je pense Néolithique. Les maisons sont des huttes de bamboo tressé sur pilotis, les toits de branchages de palmes. Les balcons aux barreaux ouvragés sont décorés de plantes en pot, de guirlandes de fleurs, de divers bibelots sculptés. Parfois, un hamac est tendu entre les pilonnes, un joueur de guitare y gratte les cordes, une femmes y nourrit ses enfants, un vieillard observe sereinement les alentours. "Sebaybi!", l'on me crie sans cesse. Les enfants agitent leur main si tôt qu'ils m'aperçoivent de loin.  Plus je m'approche, et plus des sourires se marquent, les yeux se plissent avec complicité. Les femmes m'indiquent du doigt aux plus petit qu'elles portent dans un tissus en bandoulière, attrappant leur bras et le secouant en l'air. Aux abords des écoles, les élèves en uniforme accourent et me récitent d'un trait toute la leçon du jour: " Hello! How are you? My name is.... What is your name? Nice to meet you!", que je conclus d'un "Very good! Nice too meet you too!". Des "I love you" sincères et innocents me poursuivent alors que je m'éloigne. Une toute petite fille s'agrippe d'une main aux barrières de son jardin, de l'autre, elle ne cesse de m'envoyer des baisers. Mon coeur chavire. Les petites choses que composent le Bonheur. Offrir tant d'amour à l'inconnu, l'étranger de passage... à l'éphémère: Quelle leçon!

Laos: Village typique

L'arrivée d'eau à laquelle je m'approvisionne est couverte d'une tôle ondulée qui repose sur les parois de bamboo en croisillons. Je me glisse à l'intérieur en compagnie d'une femme vêtue seulement qu'un paréo retenu sur ses seins par une ceinture d'argent à boucles. De taille réduite, sa carrure est tellement modeste que je me sens comme une ogresse en cage (alors qu'en  Europe, je suis toujours la plus petite du groupe et ne me considère pas comme corpulente). Sentiment exacerbé par les regards des dizaines d'enfants pressant leur visage entre les bamboos, cramponnant leurs petites mains aux palissades. Une veille femme, une pipe à fin tuyau métallique entre les lèvres s'approche. Elle ne soupçonne certainement de magie noir. A mesure que le liquide coule du robinet, la vache à eau se gonfle, mais ses parois étant opaque, il s'agit pour elle de vérifier avec soin ce qui se passe à l'intérieur. Ma bonne foie est sauve après que j'aie laissé toute la bande tâter les flancs rebondis de l'objet mystérieux et guigner par son ouverture. Oui, c'est bon, l'eau est bien là, je peux y aller!

Vu d'ici, la Planète Bleue est une erreur linguistique. Il s'agit de la Planète Verte en réalité! La végétation recouvre tout jusqu'à l'overdose. Les plantes "parasites" colonisent les hauts arbres, des bosquets entier sont recouverts d'un enchevêtrement de plantes rampantes y prenant appuis. Parfois, je pense Préhistorique. Des palmes en rameau de plume brillant jaillissent entre les bananiers plus clairs et bas, le tout, couvé par des monuments végétaux, aux troncs énormes, aux branches désordonnées, des arbres sans doute centenaires. Un diplodocus pourrait bien surgir à tout instant!

Camping in the jungle...oh well!


Le soleil décline, éclaire une colonne de fourmis dont les corps semblent des gouttes de résine coulant, de bas en haut, le long du tronc qu'elles escaladent. La nuit vient avec ses bruits inhabituels, il faut s'en accommoder. Les lucioles s'illuminent. Que provoque ce frémissement continu dans le bouquet de bamboo? Et ce gratouillage autour de la tente? L'obscurité n'arrête pas les insectes dont le bourdonnement incessant constitue désormais le bruit de fond usuel. Matin, la lumière s'infiltre entre le feuillage, une goutte de rosée en suspension devient prisme, des oiseaux verts et jaune se courattent. L'observation et l'écoute se développent.

Laos: Bouddha prend la Terre à Temoin et s'Illumine

Dernière nuit au Laos, passée dans une Guest House de Huay Xia car même en roulant doucement, je n'ai pas mis plus de trois jours et demi pour atteindre le Mékong. Les "slow boats" indolents, glissent sur les eaux mythique du fleuve qui me sépare encore de la Thailande. Réveille au chant des bonzes qui remercient pour l'aumône de riz reçue des habitant dans les rues juste en dessous de ma fenêtre. Je m'étire, reprends mes esprits, et m'en vais à la découverte d'une "nouvelle Terre": le Royaume de Siam.

Laos: chaque village ou presque possède son Monastère

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